Aux États-Unis, Microsoft risque de passer un sale quart d’heure dans les mois à venir. En effet, une enquête antitrust vient d’être ouverte par la Commission fédérale du commerce des États-Unis. Il est reproché à l’entreprise américaine d’avoir abusé de sa position dominante sur le marché des logiciels avec des pratiques anti-concurrentielles.
Procédure anti-trust contre Microsoft : voici les raisons de l’enquête
La Commission fédérale du commerce américaine (FTC) des États-Unis a pris la décision d’ouvrir une enquête sur certains agissements de la firme Microsoft. Dans les faits, il lui est reproché d’abuser de sa position sur les secteurs où elle se trouve comme un acteur dominant. Il s’agit précisément du secteur du Cloud avec son service Azure.
Pour Azure, Microsoft est accusé d’utiliser des conditions de licence qui anti-concurrentielles. En effet, la firme découragent les clients de transférer leurs données d’Azure vers d’autres plateformes Cloud où ils auraient un meilleur service selon leurs besoins. Une telle pratique est vue comme un acte de distorsion qui ne respecte pas les règles du marché.
Ainsi, les clients sont limités dans leur choix au lieu d’être libre de choisir l’offre qui convient à leurs attentes. Il n’a pas fallu longtemps pour que les concurrents de Microsoft, notamment, à savoir Google et Amazon, portent plainte pour pratiques anti-concurrentielles. Par ailleurs, le groupe NetChoice, qui représente les intérêts de ces entreprises, a relevé que les pratiques de licence de Microsoft et l’utilisation de son service Cloud ne sont pas conformes aux règles du marché. En clair, celles-ci prônent la concurrence libre au bénéfice des clients.
Google a affirmé que les actions menées par Microsoft sont inacceptables et n’a pas hésité à interpeller la Commission européenne. Pour l’instant, elle n’a pas réagi, c’est aux États-Unis que l’affaire bat son comble depuis quelques jours. La firme de Mountain View rajoute que Microsoft contraint carrément ses clients à payer un prix assez onéreux dans le cas où ils choisissent une solution autre que celle d’Azure alors qu’ils continuent d’utiliser Windows Server.
Le nouveau locataire de la Maison Blanche peut influencer cette affaire
Donald Trump vient d’être élu et sa nouvelle alliance avec le milliardaire patron de SpaceX et X (anciennement Twitter), Elon Musk, risque de ne pas arranger les choses. Comme Elon Musk, le prochain président qui vient d’être élu est favorable à une minimisation de la réglementation de l’intelligence artificielle.
Autre le secteur Cloud et l’utilisation de licences, la commission devrait également se pencher sur les questions liées aux incidents de cybersécurité. En effet, il est reproché à Microsoft une certaine négligence en matière de sécurité informatique. Les failles contenues dans ses nombreux logiciels et redistribués à travers le monde constituent une menace sérieuse. Cela pourrait entraîner une panne majeure informatique qui toucherait le monde.
Lina Khan qui occupe le poste de directrice de la FTC s’est fait remarquer plusieurs fois pour ses critiques contre les grosses entreprises de la Tech. On se souvient encore de ses déclarations orageuses sur le comportement de ces grandes firmes comme quoi, elles nuisaient à la démocratie et employés dont certains travaillent dans des conditions difficiles.
