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Voitures électriques chinoises : les droits de douane imposés par l’UE pour contrer la Chine

Par Christian Tetchi
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Face à la déferlante des voitures électriques chinoises, l’Union européenne a décidé de prendre les taureaux par les cornes si elle ne veut pas voir sombrer ses propres champions. Les droits de douane que doit imposer l’Europe aux fabricants chinois vont de 17 à 34 %.

Une note salée qui risque de ralentir les ambitions de la Chine pour devenir le champion numéro 1 des voitures électriques dans le monde. Ces impositions surviennent alors que Bruxelles accuse Pékin de saper la concurrence en octroyant des subventions et autres avantages à ces constructeurs chinois.

Des droits de douane immédiate sur les véhicules électriques chinois

Plusieurs rumeurs couraient que l’UE allait attendre jusqu’au mois de novembre 2024 pour mettre en application les droits de douane imposés sur les véhicules électriques chinois. Ces mesures ont été annoncées au cours du mois de juin. Elles devront entrer en application dès ce mois et si cela se confirmait, le marché des véhicules électriques en Europe connaîtrait un véritable séisme.

Il a fallu que la Commission européenne une enquête de 9 mois pour se confirmer ses soupçons. La Chine ne lésine pas sur les moyens et autres avantages pour pousser ses champions à être plus compétitifs face aux autres constructeurs européens et américains.

Quels sont ces taxes qui vont faire mal aux constructeurs chinois ?

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Des milleirs de voitures électriques chinoises encombrant les ports européens

Depuis l’année dernière, on voyait déjà des milliers de colonnes de véhicules chinois le long des quais, encombrer les ports européens. Pour y faire face, après son enquête, l’UE a dévoilé ses conclusions sous forme de droits de douane sur les différentes entreprises chinoises. Elle a pris en compte le chiffre d’affaires annuel, la société mère et le montant des subventions prétendument reçues. Notons que ces taux s’ajoutent aux 10 % déjà en vigueur.

  • BYD, le leader incontesté des véhicules chinois : 17,4 %
  • Geely, maison mère de Volvo, Polestar, Lynk & Co, Lotus et Zeekr : 19,9 %
  • SAIC, propriétaire de MG et Maxus : 37,6 %
  • D’autres marques qui officient comme des startups chinoises (Nio, Aiways, Xpeng, Leapmotor, Seres) : 20,8 %
  • Et pour Tesla, le taux d’imposition des véhicules provenant de Chine n’a pas encore été calculé, il devrait être sous les 20 %.

Malgré ces taux, les constructeurs chinois auront encore de la marge. Pourquoi ? Parce qu’un véhicule vendu en Europe est parfois le double, voire le triple du prix commercialisé en Chine.

Concrètement, que reproche l’UE à la Chine ?

Comme souligné plus haut, l’UE n’est pas allée par quatre chemins pour accuser ouvertement la Chine de concurrence déloyale. En effet, l’empire du milieu n’hésite pas à subventionner de manière déloyale les constructeurs chinois. Une récente étude du CSIS (Center for Strategic and International Studies) a révélé la somme astronomique de 230,8 milliards de dollars.

C’est carrément une politique étatique pour pousser la Chine à dominer le marché mondial des voitures électriques. D’autres avantages ont été également soulignés, notamment, l’accès gratuit aux ressources publiques, des financements à zéro taux, des allègements fiscaux, des réductions significatives sur les coûts de production et d’énergie.

On peut alors comprendre les raisons pour lesquelles la part du marché des véhicules électriques provenant de la Chine est quittée de 3,9 % en 2020 à 25 % fin 2023 selon les affirmations de l’UE. Si cette tendance venait à se poursuivre sans une intervention ou des discussions franches avec la Chine, 12 millions d’emplois directs et indirects seraient menacés.

En attendant, la Chine a déjà riposté avec une enquête sur les importations à son tour, mais cette fois ci sur les produits agricoles et de luxe provenant d’Europe. Il s’agit en occurrence du vin, de produits laitiers, de la maroquinerie de luxe, des voitures de sport…

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