Stellantis demande à l’UE plus de temps et de flexibilité face à la concurrence chinoise

Face à la concurrence rude des marques chinoises, leurs homologues européens en l’occurrence, Stellantis ne cessent d’interpeller l’UE à accorder plus de temps et de flexibilité. En effet, c’est par la voix d’Antonio Filosa, PDG de Stellantis que la marque exhorte l’union européenne à adoucir sa politique de transition systématique vers les véhicules électriques.

Résumé de l’article en 4 points :

• Le groupe Stellantis via son PDG, Antonio Filosa demande à l’UE un assouplissement de sa politique de transition vers les véhicules électriques
• Les marques européennes sont à la traîne face aux marques chinoises
• Stellantis va poursuivre ses investissements en France et en Italie
• Le groupe n’exclut pas une fermeture des usines si l’UE persiste dans sa réglementation.

L’industrie automobile européenne fait face à une forte pression de l’UE

Une chose est certaine et indéniable, les marques d’automobile européennes sont à la traine face aux nombreuses marques chinoises comme BYD, Xpeng, Nio, Changan et la très jeune marque auto Xiaomi. Malgré la hausse des tarifs douaniers par l’UE, les chinois ont su s’adapter pour contourner la plupart de ces réglementations.

De plus, les marques chinoises sont privilégiées avec les subventions de leur gouvernement et leur maîtrise de toute la chaîne de production de valeur. Cela va des matières premières comme les terres rares jusqu’à la production des batteries dont les acteurs majeurs sont BYD et …

De l’autre côté, l’UE ne cesse de promulguer des lois pour accélérer la croissance forcée des marques vers les véhicules électriques. Or, les marques européennes comme Stellantis, Renault, Volkswagen, BMW ou encore Mercedes ne sont pas prêts du tout. On peut comprendre dès lors l’exhortation d’Antonio Filosa, PDG de Stellantis qui demande à l’union européenne d’assouplir ou de rendre plus flexible sa politique de transition vers les voitures électriques.

Une transition vers les véhicules hybrides est une première option

Cet appel faisait suite à une réunion de haut niveau avec des représentants de l’UE. M. Filosa rappelait aussi que si rien n’était fait par l’UE, l’ensemble du secteur serait perturbé. Il ajoute qu’on peut effectuer une transition vers les véhicules hybrides dont la demande est croissante. « Les politiques qui encouragent le remplacement des véhicules anciens par des modèles plus récents et qui élargissent les options de motorisation pourraient réduire les émissions de CO₂ plus efficacement que les règles actuelles du marché des voitures neuves », a-t-il ajouté.

Cela donnerait plus de temps aux marques européennes pour une transition vers les véhicules électriques. Filosa a aussi indiqué que les sites de fabrication de véhicules de la marque seront maintenus, en l’occurrence celle de Poissy près de Paris. Les investissements de Stellantis vont se poursuivre en France et en Italie pour continuer de maintenir une base industrielle en Europe.

Il a cependant relevé que si l’UE poursuivait dans sa voie inexorable de transition sans rien changer, le risque de fermetures d’usines ne peut être écarté. Les politiques publiques doivent adapter leurs réglementations à la nouvelle concurrence des fabricants chinois en Europe.

Le groupe Stellantis comprend les marques automobiles comme Fiat, Alfa Romeo, Peugeot, Chrysler, Jeep et Opel dont la plupart ont manqué à une transition au tout électrique. D’un autre côté, le public européen rechignent encore à se tourner vers les véhicules électriques qu’il trouve trop onéreux et pas toujours adapté à leur mode de vie.

L’interdiction de l’UE des moteurs à combustion d’ici 2035 est trop sévère et rigide. Cette interdiction peut être assouplie par des solutions de transition plus souples qui se tournerait vers les véhicules hybrides et les moteurs à combustion plus propres.