Les voitures électriques baissent en Europe et progressent aux États-Unis

Les deux premiers trimestres de l’année 2024 passés, il est temps de faire un bilan. D’après les chiffres publiés, les ventes de voitures électriques ont chuté en Europe et pendant le même temps, elles ont plutôt progressé aux États-Unis. Aussi, on note un recul des ventes de Tesla après des années de forte croissance.

En Europe, les voitures électriques ne sont plus si attractives

Pendant plusieurs années, les véhicules électriques ont eu une forte progression. Par exemple, en 2022, on enregistre une croissance de 40 % par rapport à 2020. Des années de soutien à la politique zéro émission des autos n’ont pas suffi à ce marché d’être mature. Il y a deux ans, on tablait sur une razzia des voitures électriques en Europe afin de faire baisser drastiquement la pollution dans les villes.

Aujourd’hui, le constat est amer, au premier semestre 2024, les ventes ont connu une légère progression de 1,3 %. Or, pendant la même période, elles ont progressé de 4,5 % aux États-Unis. Alors, comment peut-on expliquer cette baisse ? Cela est dû notamment à la baisse des politiques d’aide et d’incitation à l’achat des voitures électriques.

En Allemagne, par exemple, les immatriculations ont carrément connu un effondrement, tandis qu’en France, Belgique et Italie, où les aides fortes existent encore, les voitures électriques représentent 17 % de part de marché. Cependant, pour ce qui des voitures hybrides, c’est tout le contraire, elles augmentent de 22,9 % au premier semestre 2024 en Europe et représentant ainsi 29,2 % de part de marché.

Les États-Unis prennent le bâton du pèlerin

Alors que les aides sont moins élevées qu’en Europe, les voitures thermiques moins pénalisées, la progression des voitures électriques aux États-Unis est plus élevée. On parle de 7,1 % au premier trimestre 2024 et de 8 % au second trimestre. À cette allure, les américains devraient rattraper l’Europe d’ici quelques années si ces progressions se poursuivent.

Les réseaux de charge moins nombreux qu’en Europe ne découragent pas les particuliers et les sociétés. Il faut aussi relever que le pays a maintenu les aides d’achat aux voitures propres. Cependant, cette bonne santé ne profite pas forcément aux marques américaines. L’oncle Sam fait aussi face aux véhicules bon marché chinois. Et conséquence, les États-Unis souhaite imposer une taxe de 100 % sur toutes les voitures électriques chinois.  

Les ventes de Tesla s’effondrent en Europe et aux États-Unis

Comme souligné plus haut, avec les acteurs chinois, il est bien évident que les parts de marché de Tesla allaient baisser en Europe et aux États-Unis. JATO Dynamics connu pour ses analyses dans l’automobile, a indiqué que les ventes de Tesla ont chuté de 8 % aux États-Unis et de 13 % en Europe. Ces résultats étaient prévisibles avec la montée en puissance de BYD et d’autres marques chinoises.

Au premier trimestre 2023, Tesla vendait 185 200 unités, mais pendant la même période en 2024, les ventes ont chuté à 161 300 unités en Europe. C’est une part de marché qui quitte de 19,8 % au premier semestre 2023 à 17,2 % au cours de cette année.

De l’autre côté, chez l’oncle Sam, les ventes sont quittées de 324 900 véhicules au premier semestre 2023 à 299 200 en 2024 à la même période. Par contre, malgré la domination de Tesla à l’heure actuelle sur les deux continents, d’autres marques ne cessent de lui grappiller les parts de marché. Cela se constate avec les bonnes progressions de Ford de 48 %, Hyundai augmente aussi de 34 % et Kia, ses ventes progressent de 110 %.

On se demande comment sera effectivement le marché des véhicules électriques et hybrides en 2035, date à laquelle de nombreux pays en Europe et aux États-Unis ont tablé pour une industrie automobile propre.