Le score environnemental : le nouveau moyen d’évaluer le bonus écologique d’une voiture électrique

Dans le but de réduire l’émission de carbone et encourager la production locale des véhicules électriques, le gouvernement français a promulgué sous décret en septembre 2023, le score environnemental. Il s’agit d’un ensemble de règles permettant de bénéficier du bonus écologique.

On parle de six critères qui reposent sur le cycle de vie complet du véhicule, c’est-à-dire de la conception à sa livraison. Entrée en vigueur depuis le 1^er janvier 2024, le score environnemental est en réalité une note octroyée à chaque véhicule électrique neuf en France. Ce n’est pas parce qu’un véhicule électrique se dit propre qu’il est forcément écologique. On doit également considérer son cycle de vie.

Un bonus écologique avec de nombreux critères

Il est évident que cette nouvelle n’est pas une aubaine pour les constructeurs d’automobiles. Le score écologique est noté sur 100 points et pour pouvoir bénéficier du bonus écologique, il faut avoir minimum 60 points. Dans le cas contraire, le constructeur peut demander une dérogation avec une preuve qui justifie la note basse d’un modèle électrique.

Alors, il faut savoir que plusieurs critères sont pris en compte. Premièrement, il faut tenir compte :

• L’utilisation des matériaux recyclés ou biosourcés
• Des techniques d’assemblage et leur transformation
• Des batteries et du mode d’acheminement des voitures.

En effet, plus le mode de transport est polluant, moins la note sera élevée. Par ailleurs, la démarche du gouvernement sera bien plus souple avec les voitures électriques citadines de moins de 5 places (avec une autonomie maximale de 180 km). Tous ces critères ont pour objectif de valoriser les véhicules produits en France ou en Europe dans le but de bénéficier d’un bonus écologique. Ainsi, il se peut que les voitures venant de Chine ou des États-Unis ne soient pas bien notées.

Quel sera l’impact du score environnemental ?

Il est évident qu’avec le nouveau bonus écologique, c’est l’ensemble du monde automobile qui est touché. Elle va permettre de connaître l’impact écologique de chaque voiture sur tout son cycle de vie. Si l’on se base sur le transport des véhicules, on verra que sur le long terme, la production de certains véhicules hors de l’Europe va s’amenuiser (c’est le cas des marques comme Tesla avec sa Gigafactory en Allemagne).

Il faut aussi tenir compte des moyens des transports avec les bateaux qui sont le plus utilisé pour acheminer les véhicules en Europe. Cependant, après l’avion, le transport maritime est le plus polluant. Alors, pour profiter du bonus écologique, il faudra trouver des moyens de transport plus écologiques. Pour connaître le score de votre modèle de voiture électrique, rendez vous sur le site gouvernemental score environnemental.

Vu qu’on parle d’acheminement et de fabrication, cette réforme pourrait pousser plusieurs marques à délocaliser leur usine de fabrication. On parle, par exemple, des marques comme Dacia ou encore Tesla dont certains modèles sont conçus en Chine. Il y a aussi l’impact des critères sur la batterie. On constate que les batteries des voitures électriques produites en Chine sont 2 à 3 plus polluantes que ceux produits en France. Alors, il faudra veiller à une production et un assemblage des batteries sur le sol européen.