Visiblement le conflit de concurrence qui oppose Google à l’Union Européenne ne trouvera pas d’issu aussitôt. En 2022 déjà, la firme était condamnée à versé 4,1 milliard d’euros pour abus de position. Cette fois, ils sont poursuivis suite à sa domination sur l’industrie de la publicité en ligne.
La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager déterminée à rétablir la justice exige de Google beaucoup plus que les précédentes fois dû à une récidive évidente. Selon la commission, le démantèlement partiel de Google serait l’unique moyen de stopper sa progression toujours plus menaçante.
Bien sûr le géant du numérique ne l’entend pas de cette oreille, ce qui lance officiellement une bataille qui s’annonce houleuse.
Les accusations contre Google
Comme avec les précédentes accusations, Google est accusé de monopole. En effet, en 2018 à Bruxelles se tenait devant le tribunal de l’Union européenne le dernier recours de Google contre la plainte déposée par la commissaire européenne à la concurrence. La firme perd le procès et est sommée de payer des dommages et intérêts conséquents.
Le même schéma se reproduit, mais cette fois, Google est accusé de monopole publicitaire. La raison de la plainte est la place dominante que Google occupe aussi bien du côté des éditeurs que des acheteurs.
En tant que place publicitaire principale, Google permet de mettre en lien les éditeurs et les acheteurs via Google Ads et DV360 sous sa bourse d’annonce Adx. Dans le même temps, ses serveurs publicitaires DoubleClick for publishers et DFP se chargent de jauger le montant de la vente et permettre à Google de toujours proposer la meilleure offre.
C’est assez subtil, mais le seul gagnant de l’équation reste Google qui réussit à tirer parti sur les deux tableaux. D’où la volonté de l’Union européenne de forcer Google à libérer certains de leurs services pour rétablir une concurrence loyale. Autant dire que les éditeurs du monde entier sont favorables à cette action en justice puisqu’ils sont les principaux perdants du deal.
Google ne reconnait pas les faits
Google accuse mal le coup surtout parce que cette fois, la commission s’attaque à sa principale source de revenus, l’enjeu est donc de taille. Le porte-parole du géant affirme : « Nous ne partageons pas l’avis de la Commission et nous répondrons en conséquence ». Selon ce dernier, ces différentes actions en justice démontrent la volonté manifeste de conduire une « traque à l’homme » à ciel ouvert contre sa société.
La domination d’une entreprise n’étant pas un motif pour ouvrir une enquête. Mais la subtilité se trouve dans les mots : « ultra domination » qui dans ce cas relève d’un problème de concurrence déloyale punie par la loi. Dans l’attente des conclusions de l’enquête qui pourraient durer une année voir plus, nous continuerons de suivre l’affaire de très près.